Bibliothèques universitaires, liberté intellectuelle et liberté académique en Afrique subsaharienne

Résumé

L’activité académique repose sur un accès libre et ouvert à des collections riches de documents et à une information abondante, diversifiée et surtout fiable. Or, un accès libre et ouvert à l’information n’est possible que dans un contexte où la liberté intellectuelle est garantie. Par liberté intellectuelle, nous entendons ici l’absence de toute forme de censure. C’est pour cette raison que les bibliothécaires, qui ont pour mission de sélectionner, d’organiser et de mettre à la disposition de tous les citoyens le riche patrimoine informationnel de l’humanité défendent, comme valeur fondamentale de leur profession, la liberté intellectuelle. Dans les bibliothèques universitaires, cette valeur professionnelle de base recoupe celle de la liberté intellectuelle défendue
normalement par tous les membres de la communauté universitaire. Cependant, la censure d’ouvrages pour des raisons politiques, sociales ou
religieuses, exercée par l’Etat ou par des groupes sociaux ou religieux, pouvant parfois même être des membres de la communauté universitaire
est assez présente en Afrique. Cela fait des bibliothèques universitaires des lieux privilégiés où se jouent la liberté intellectuelle en général et la
liberté académique en particulier. Afin de développer l’adhésion et la défense de la liberté intellectuelle et partant de la liberté académique, les
bibliothèques universitaires doivent donc inscrire à leur agenda la sensibilisation des différents membres de la communauté universitaire.